“Elle aime Berlioz et le sert partout avec un engagement total. Joyce Di Donato apparaissait pour la première fois au Festival. Sa venue avait motivé, à juste titre, le public le plus nombreux. Abordée à Chicago, cette Mort de Cléopâtre est vécue avec une intensité et une sensibilité des plus ardentes. Tout Berlioz est là dès les premières notes de l’orchestre, somptueux, nerveux, contrasté, coloré à souhait. Comment ne pas être bouleversé par le récitatif de la femme humiliée et désespérée ? Les moyens sont exceptionnels, des incroyables graves aux aigus projetés, au service d’une tragédienne hors-pair. La voix sait se faire caressante, d’une douceur infinie, avec quelques bois, d’un admirable legato, comme imprécatrice véhémente, au cri désespéré.”

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