“Il serait vain de passer sous silence le fait que le plateau est dominé par la présence presque écrasante de Joyce DiDonato. Présence physique, d’une part, notamment dans la communication visuelle entretenue avec le chœur dont elle semble commander à distance les différentes interventions. Présence vocale, d’autre part, tant la mezzo impressionne par la profondeur de son engagement, la maîtrise absolue de son chant, l’imagination et l’audace de ses ornementations. Présence dramatique, faudrait-il ajouter, par l’incroyable projection du texte, lequel semble du coup prendre tout son sens. D’un personnage assez peu intéressant sur le plan théâtral, elle finit par faire le pilier de l’ouvrage.”

Res Musica

“Joyce DiDonato crée derechef la surprise et enchante le public en développant une longue cadence non à la fin du Da Capo, mais après la section B de « Lord, to thee, each night and day ». Quoi qu’on pense de son invention et de son approche stylistique, sa personnalité s’avère un atout décisif pour incarner cette femme animée par une foi invincible, qui fédère et rassérène ses frères et sœurs persécutés par le régime de Dioclétien.”

Forum Opéra

“Joyce DiDonato prête sa voix protéiforme de mezzo-soprano au personnage d’Irene, incarnant la compassion et le support moral de la communauté chrétienne. Elle parvient à faire deviner la tragédie interne que vit son personnage sans jamais succomber aux débordements d’affects. Les notes vivent et sont conduites vers une intensité qu’elle sait maîtriser. Chacune de ses interventions est bouleversante de créativité (sons filés, nuances extrêmes, souffle infini, aigus libres) et captive le public qui l’acclame dans un crescendo d’applaudissement tout au long du concert.”

Ôlyrix